
Qui ne s’est pas déjà trouvé embarrassé avec ses valises ou son sac à dos après avoir quitté un logement, lors d’un séjour touristique ? C’est ce qui est arrivé au Toulousain Matthieu Ballester : après avoir rendu les clés de l’appartement qu’il avait loué à New York par le truchement d’Airbnb, il ne savait pas où laisser ses bagages. A Londres, l’Anglais Anthony Collias, alors qu’il était étudiant et habitait près de la gare de King’s Cross, voyait défiler chez lui ses amis, qui y déposaient leurs effets personnels pour quelques heures…
Courant 2015, ces deux entrepreneurs ont eu la même idée : pourquoi ne pas créer un réseau de consignes auprès d’hôteliers ou de commerçants ? Le premier a lancé Nannybag à Paris début 2016, le second CityStasher à Londres, au même moment. Tous deux se disputent la suprématie sur ce nouveau marché, qui compte d’autres start-up comme Holibag, à Rouen.
Ces entrepreneurs ont fait le pari de l’économie collaborative au lieu des centres de consignes, à l’instar du réseau de la start-up City Locker (13 consignes automatiques à Paris). Quant à la SNCF, elle n’en exploite plus que quatre sur seize implantations, en raison du plan Vigipirate.
Or, un nombre croissant de passagers a besoin de ce type de service pour quelques heures. Nannybag, CityStasher et Holibag proposent le même type d’application. Il suffit à l’usager d’indiquer les horaires exacts et de choisir parmi les options proposées. Si certaines consignes sont ouvertes seulement en journée, d’autres le sont 24 heures sur 24, notamment les hôtels.
Manne supplémentaire bienvenue« Le développement des relais colis dans les boutiques nous a franchement aidés, constate Anthony Collias. Les commerçants sont très réceptifs à ce concept, car cela crée un flux dans leur boutique et ils acceptent très facilement de mettre des locaux sécurisés à disposition pour des touristes ou des gens de passage. »
« Dans certains commerces,...