« Vraiment », un nouvel hebdo dans les kiosques en mars 2018
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« Vraiment », un nouvel hebdo dans les kiosques en mars 2018

Ce futur média veut renouveler le paysage des hebdomadaires et faire la part belle à « l’approfondissement » avec des formats longs.

Le Monde | | Par

Un kiosque à Paris, en mars.

La génération Macron part à l’assaut de la presse. Tout comme l’actuel président, né en 1977, a bousculé l’ordre politique établi, un trio âgé de 34 à 40 ans ambitionne de renouveler le paysage des hebdomadaires en lançant le leur, en mars 2018. Son titre ? Vraiment, un hebdo qui, à l’image de Society, le magazine bimensuel fondé en 2015, se veut générationnel. « Les lecteurs nés dans les années 1970 et 1980 n’ont pas eu une nouvelle offre. Ils ont grandi avec l’hebdo de leurs parents. Il y a la place pour un autre destiné aux 25-55 ans », juge Julie Morel, 34 ans, membre du trio.

« Pour nos parents, c’était L’Obs. Je me suis abonné au 1, mais je ne peux pas dire que c’est “notre” hebdo », remarque Julien Mendez, 36 ans. « On a envie d’avoir notre hebdo papier », ajoute-t-il. Il s’appellera donc Vraiment. « Comme informer vraiment », explique Julie Morel. Ce sera un magazine de 84 pages, avec une moitié information (France, économie, monde) et un magazine (bien-être, culture). La maquette accorde une grande place à la photographie et a été réalisée par l’agence Funny Bones (« M Le magazine du Monde », L’Equipe Magazine, So Film).

Julie et Julien se sont connus à Bercy. Ils étaient ­conseillers au ministère de l’économie à l’époque d’Emmanuel Macron, puis de Michel Sapin. Ils se sont associés à Jules Lavie, 40 ans, qui travaillait à Franceinfo, où il a notamment animé la matinale du week-end : « Les attentats [de Paris, en janvier 2015] m’ont marqué. Je me suis dit qu’on avait une seule vie et j’ai eu envie de me lancer. »

Maîtrise et indépendance

« L’ADN du projet, c’est de proposer autre chose que l’information urgente », souligne M. Mendez. Leur journal ne sera ni « macronien » ni un journal d’opinion : « Ce n’est pas parce que j’ai travaillé avec Macron ou Sapin que notre projet est lié à cette histoire »,...