Un apéro avec Anaïs Demoustier : « Parfois, j’ai l’impression d’être une contradiction sur pattes »
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Un apéro avec Anaïs Demoustier : « Parfois, j’ai l’impression d’être une contradiction sur pattes »

Tout sourit à l’actrice qui enchaîne les tournages, les cours de chant lyrique et de philosophie.

Le Monde | • Mis à jour le | Propos recueillis par

Anaïs Demoustier, au café Le Carreau, dans le 3e arrondissement de Paris, le 11 décembre.

Quand elle a ouvert son sac après avoir commandé un panaché, je me suis précipité pour payer. Elle m’a arrêté : « On paiera plus tard. Il va y avoir plusieurs verres, non ? » Et elle a ri. « Une mousse pour la Demous’ », a-t-elle lancé en moustachant ses lèvres.

Anaïs Demoustier. 30 ans et 34 films. A l’affiche de Jalouse, des frères Foenkinos, de La Villa, de Robert Guédiguian, de la série sur Canal + Paris etc., de Zabou Breitman. Et puis, à l’horizon de l’année prochaine, une palanquée de films au montage (avec Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste…) et de tournages (avec Fabrice Luchini…). Pour les verres, la suite de la soirée lui a donné raison.

« Le cinéma a été pour moi un apprentissage accéléré de la vie. Des moments pleins qui créent aussi de grands vides. »

« J’adore les cafés, glisse-t-elle en s’enfonçant dans la banquette en Skaï. J’y reste souvent des heures. Parce que je fais un métier qui vous laisse des journées entières de liberté. Le cinéma a été pour moi un apprentissage accéléré de la vie. Des moments pleins qui créent aussi de grands vides. Quand j’étais petite, avant de démarrer un jeu avec mes Polly Pocket, avec mes Barbie, je demandais toujours conseil à ma sœur Jeanne : “C’est quoi l’histoire ?” Elle me donnait une indication. Cela suffisait, après j’étais partie. J’interprétais. »

Voix gouailleuse, élocution rapide (« Parce que j’ai peur d’être chiante. Ma mère aussi, elle parle très rapidement, c’est comme une impatience. »). Café Le Carreau, 5, rue de la Corderie, derrière République à Paris. Elle qui a choisi. On a laissé dehors la pluie et le froid et c’est comme une première fois : on se demande de quoi on va parler. Deux inconnus que personne ne remarque. « C’est très rare qu’on m’aborde. Les gens croient qu’ils me connaissent mais ils ne savent pas d’où. Ils pensent que je suis la cousine de Didier,...

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