
Le Flying Circus des Monty Python. Trésors cachés, d’Adrian Besley, traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud, Hoëbeke, 96 p., 35 €.
A quoi se mesure la notoriété d’un groupe d’humoristes à l’imagination débridée ayant fait les riches heures de la télévision britannique ? Par exemple, au fait qu’un dictionnaire lui consacre une entrée. Les Monty Python ont la leur dans l’Oxford English Dictionary, qui a officialisé dans les années 1990 l’existence de l’adjectif « pythonesque » (« Inspiré du style ou ressemblant à l’humour absurde du Monty Python’s Flying Circus »).
La troupe formée de Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Michael Palin, Terry Jones et Terry Gilliam a aussi donné son nom à un langage de programmation informatique (le python), et l’un de ses sketches a inspiré l’emploi du mot « spam » pour désigner un courriel indésirable (à l’origine, un jambon en boîte servi à toutes les sauces). Signe absolu de gloire, Margaret Thatcher a cité leur célèbre numéro du « Perroquet mort » lors d’un de ses discours.
La conjugaison d’autant de signes de reconnaissance est assez remarquable au regard de la courte période d’activité des Monty Python à la télévision : cinq ans (de 1969 à 1974), beaucoup moins que les Beatles, auxquels on les a souvent comparés. Dans l’intervalle, le groupe a repoussé, comme nul autre avant lui, les limites de la comédie, hissant la déconnade au rang d’art supérieur. Presque un demi-siècle plus tard, les quarante-cinq épisodes de leur émission produite par la BBC, le « Monty Python’s Flying Circus », ont le même effet sur des zygomatiques normalement constitués, comme pourront le vérifier les lecteurs de l’album Le Flying Circus des Monty Python. Trésors cachés, en scannant des codes QR renvoyant aux sketches les plus fameux de la troupe (en VO non sous-titrée).
Scripts, affiches, cartes postales…L’ouvrage comblera...